Sabine Le Grannec
Je participe actuellement à la Quatrième Biennale Internationale des Femmes en Art Contemporain qui a lieu à l'Hôtel de Ville de Larmor-Plage du 13 décembre 2014 au 25 janvier 2015.
J'expose en compagnie d'Yves-Marie Péron à la galerie du KO à Huelgoat, du 26 avril au 26 mai 2014, pour la deuxième édition de "Dialexie Segalen", autour de l'oeuvre poétique de Victor Segalen et, plus particulièrement, du recueil Stèles.
Stèle du milieu, technique mixte sur bois.
Stèle occidentée, technique mixte sur bois.
Stèle orientée, technique mixte sur bois.
Détail, Stèle orientée.
Détail, Stèle orientée.
Détail, Stèle orientée.
Stèle IV, technique mixte sur bois.
Stèles nocturnes, acrylique sur carton de bois.
Strates III, acrylique et bougie sur papier.
Je donne une exposition de mes dernières peintures au Café-librairie L'Autre Rive à Berrien (29), qui se situe au coeur de la forêt de Huelgoat. L'exposition a lieu du 9 février au 16 mars 2013.
Après une longue période consacrée à l'évocation abstraite de paysages, ma peinture m'a menée, depuis maintenant trois ans, vers une figuration de l'humain. Je ne cherche pas à reproduire des reflets ressemblants ou prétendument réalistes mais plutôt des signes qui témoigneraient d'une présence. Pour que la peinture puisse devenir l'enregistrement de ces multiples passages du temps sur les corps et les âmes....
Voici quelques traces de cette expérience :
Automate, technique mixte sur papier, 2012
Momie, technique mixte sur papier, 2013
Figure I, technique mixte sur papier, 2013.
Je poursuis cette recherche sur les traces qui mènent aux confins du visible à travers d'autres séries, dont voici quelques extraits :
linkCercle I, acrylique sur papier, 2013
Cercle II, acrylique sur papier, 2013
Cercle III, acrylique sur papier, 2013
Cercle IV, acrylique sur papier, 2013
Strates I, technique mixte sur papier, 2013.
Strates II, technique mixte sur papier, 2013.
Graphes, stylo sur papier, 2013.
La série de tableaux qui suit a été conçue comme un prolongement pictural de mon installation intitulée "de l'impossibilité de concevoir la mort dans un esprit vivant".
On y voit une femme nue, qui apparaît soit seule, soit accompagnée. J'ai appelé ce compagnon "la mort". C'est un homme qui est représenté et pourtant la mort se dit au féminin. En fait, je ne sais pas qui est mort dans cette série de peintures ou qui l'incarne ou l'allégorise... Je ne sais pas si l'homme âgé incarne la mort ou si c'est au contraire cet homme qui se nourrit de la mort (qu'incarnerait alors la femme), je ne sais pas non plus si c'est seulement la femme qui est morte et qu'un proche tente de la garder dans le monde des vivants. Ou bien si cette femme est vivante et que le passé la tient sous son emprise et l'empêche de vivre...
De même, le jeu des regards me semble sans réponse... c'est tout ce que je parviens à dire pour le moment. Toujours est-il que le personnage féminin central de l'installation est ainsi refiguré, recréé dans cette série de tableaux.
Femme nue - acrylique sur papier - 180 x 52 cm - 2011
Femme nue - détail
La Femme et la Mort - acrylique sur papier - 157 x 51 cm - 2011
La Femme et la Mort II - acrylique sur papier - 110 x 52 cm - 2011
La Femme et la Mort III - acrylique sur papier - 110 x 52 cm - 2011
La Femme et la Mort III - détail
De l'impossibilté de concevoir la mort dans un esprit vivant - installation - 2010-2011.
Je participe de nouveau à une exposition collective à la Galerie Rouge intitulée "L'arithmétique des verres" et qui regroupe les travaux artistiques des soignants et des patients de la clinique de l'Odet. J'expose ainsi une installation qui s’intitule « De l’impossibilité de concevoir la mort dans un esprit vivant. » Elle est construite comme un triptyque dans lequel je tente d'exprimer ce que j'ai vécu et ce qui n'a cessé de me hanter depuis de longs mois, c'est-à-dire une somme d'angoisses, de peurs et de questionnements fondée sur l'appréhension de la mort.
Au centre, un personnage féminin qui oscille entre la poupée, le mannequin, le fétiche et la marionnette. Ce n’est pas un autoportrait (le visage est indifférencié), mais une empreinte de ce que j’ai pu ressentir de plus douloureux, de la perte du sentiment d’exister jusqu’à la sensation de dissolution de sa propre identité.
A gauche, un Christ désolidarisé de son crucifix et pendu à une grille. Un christ doré, sulpicien mais amputé de son cadre habituel, toujours supplicié mais d’une autre manière. Un Christ qui se suicide ?
A droite, les âmes des morts sont figurées dans la répétition spiralée des formes et dans la masse monolithique du rectangle.
Au premier plan, apparaissent un autel et ses reliquaires, lesquels contiennent des matériaux hétéroclites et épars, des signes à décrypter (roses séchées, seringues usagées, cendre, verre pilé…) comme autant de traces d’une existence passée.
Cette installation constitue une mise en scène ritualisée de mon imaginaire. Pourquoi un rituel ? Parce que c'est une manière d'exprimer le lien sacralisé et indéfectible entre ce qui est mort et ce qui est vivant, entre ce qui appartient à la terre et ce qui se rapporte au ciel, entre ce qui est visible et ce qui est caché.
De l'impossibilité... Détail 1
De l'impossibilité... détail 2
De l'impossibilité... détail 3
De l'impossibilité... vue d'ensemble
De l'impossibilité... détail 4
De l'impossibilité... détail 5
J'ai poursuivi ce travail à travers des collages en utilisant volontairement des matériaux hétérogènes afin de créer des fragments qui figurent tout ce que j'ai pu ressentir au fil du temps. Les images de la mémoire ont des blancs, des silences, des creux et j'ai essayé de restituer quelques uns de ces moments épars.
Artaud, pour quel hommage ? - collage sur carton - 2010
Le temps aveugle - collage sur carton - 2010
Les armes des aïeux - collage sur carton - 2010
Immobilité - collage sur carton - 2010